journée de réflexion, l'université en question.

Une autre proposition émerge parmi les étudiants, enseignants et chercheurs de Paris 8 et d’ailleurs (Sorbonne, Nanterre, Lille…) : d’organiser dans deux semaines une Journée de réflexion sur ce qui arrive, peut-être à Paris 8, ayant pour thèmes, entre autres, la question de l’université et de sa fonction (alors que nous arrivons au bicentenaire de la fondation philosophique de l’université moderne, humboldtienne, en 1810…), la question de l’opposition entre université de savoir et université de compétences, entre « formation générale » (et une certaine transformation du sujet qu’elle exige) et production de compétences opératoires (extérieures au sujet), mais aussi la question des grandes écoles de commerce et d’administration et cette sorte de nomenklatura qu’elles produisent et reproduisent, etc.

(posté par Plinio Prado, professeur de philosophie de Paris

- sur le rôle des personnels universitaires, enseignants et chercheurs spécialement, dans leur rapport avec le mouvement étudiant (étant entendu que, au contraire de ce que leur immobilité laisserait penser, ils sont les premiers à être touchés par ladite « autonomie », au niveau des recrutements, des heures de travail et des rémunérations, des primes, des retraites, pour m’en tenir à des arguments corporatistes et ne rien dire au sujet de la recherche et de l’enseignement),
- sur les initiatives d’animation de la lutte, eu égard notamment à la bataille de l’opinion, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’université, décisive dans l'actuelle épreuve de force (où la presse et les médias, relayant sans relâche la parole gouvernementale, ne cessent de justifier et « légitimer » la pénétration des CRS dans l’université. Lire à ce propos les derniers récits des violences subies par les étudiant-e-s mis en garde à vue à Tours).

Bien entendu, ces questions supposent que l’on poursuive -- et diffuse -- l’analyse critique de la portée de la loi de « l’autonomie » et de la perspective générale dans laquelle elle s’inscrit (la masse de « réformes » annoncée par l’orientation ultralibérale du gouvernement), mais aussi, et au-delà de la loi de « l’autonomie », que l’on ouvre un vaste chantier de réflexion sur l’avenir de l’université.
Tout cela porte à penser que ce mouvement est historique par son potentiel de lutte et l’enjeu auquel il s’attaque, c’est-à-dire : l’orientation ultralibérale qui vise, en l’occurrence, à réduire la question du savoir à une affaire d’entreprise efficacement managée, offrant des compétences compétitives, optimisant les performances et produisant du profit.

Et si on reflechissait sur les consequence de nos actes pour les etudiants les plus fragiles et les plus precaires qui ne peuvent pas continuer a perdre du temps, comme certains pour qui bloquer semble un jeu.

Personne ne joue un jeu, et justement si aucun cours n'as lieu c'est pour ne pas pénalisé les plus faibles comme tu dit..

Cette grève joue en notre defaveur, on peut toujours dialoguer avec ce gvt (nous-même, sans passer par l'UNEF qui a retourne sa veste) sans bloquer la semaine (on pourrait bloquer le week-end pour montrer nos capacite de mobilisation responsable) ce qui demontrerait que nous sommes des interlocuteur serieux et permettrait a de nombreux etudiant anti-blocage mais contre la loi de se reconnaitre dans ce mouvement

jbaf a écrit:Cette grève joue en notre defaveur, on peut toujours dialoguer avec ce gvt (nous-même, sans passer par l'UNEF qui a retourne sa veste) sans bloquer la semaine (on pourrait bloquer le week-end pour montrer nos capacite de mobilisation responsable) ce qui demontrerait que nous sommes des interlocuteur serieux et permettrait a de nombreux etudiant anti-blocage mais contre la loi de se reconnaitre dans ce mouvement

je trouve ça intéressant, mais c'est vrai que la fermeture administrative me semble inévitable si l'on décide d'occuper le week-end... A moins que tu (ou l'on) se renseigne(s) auprés de la présidence pour voir si c'est possible, afin de le proposer de manière solide en AG. Par contre je suis pour la poursuite de l'organisation de cours autogérés et d'assemblées (et de l'information) tout le long de la semaine.