Communiqué SCALP sur le contre-rassemblement anti-antibloque

Communiqué du SCALP-REFLEX.

Les anti-blocage bloqué-e-s.

Visiblement énervé-e-s de leur impuissance face à un mouvement anti-LRU qui ne cesse de prendre de l’ampleur, les étudiant-e-s du RED (rassemblement étudiant de droite) avaient décidé de se rassembler place de l’Odéon, samedi 24 novembre à 15h. Leur but : protester contre le remue-ménage étudiant, mais en restant bien à l’écart des facs, faudrait pas qu’ils/elles risquent d’abimer leurs belles fringues de petits bourges. Comme pendant les luttes autour du CPE, ces nationalistes cathos bien réactionnaires (beaucoup de leurs membres sont proches du FNJ ou du renouveau français) prennent aujourd’hui le parti du gouvernement, et soutiennent gentiment la loi Pécresse. Mais visiblement, ils/elles n’avaient pas bien compris la leçon en 2006, et il était nécessaire de leur rappeler que les militant-e-s antifascistes ne tolèreraient leur présence ni dans la rue, ni dans les facs.

Nous avons donc formé un petit comité d’accueil, histoire de leur rafraîchir la mémoire, et à 15h nous étions prêt-e-s à les recevoir. Les premiers étudiants à arriver sur la place n’en sont pas revenus : en quelques minutes, ils avaient perdu leur jolie banderole et avaient dû quitter l’endroit rapidos. La suite fut à l’avenant : incapables d’atteindre leur lieu de rassemblement, ils/elles ont dû se contenter d’un morceau de trottoir devant une embouchure de métro. Evidemment, lorsque nous sommes venus leur présenter en personne l’expression de nos sentiments distingués, les forces répressives de l’Etat ont vite rappliqué pour défendre la vingtaine de nationalistes présent-e-s (il faut dire que la moitié avait décampé dès notre arrivée) : ce serait le comble si le gouvernement Sarko/Fillon laissait des mignons petits caniches si obéissant-e-s dans les griffes des méchants « gauchistes »…

Derrière leur ligne de défenseur-e-s en bleu, les étudiant-e-s du RED purent bien sortir leur croix celtique quelques minutes et gueuler un ou deux slogans, ils/elles étaient simplement ridicules. C’est donc goguenard-e-s qu’on leur balança un ou deux fumigènes, quelques chansons et gueulantes bien senties, et qu’on alla boire des bières tandis que les gardes mobiles protégeaient leur retour en rang par deux dans le métro parisien. Comme quoi, si c’était encore nécessaire, le RED a bien montré qu’il était à la fois entièrement soumis au pouvoir et complètement marginal dans le monde étudiant. Et vu la brochette de talents qu’on a pu voir en action ce jour-là, il n’y a pas de risque que ça change !

Le contre-rassemblement anti-antibloque. T'inquiètes, la prochaine fois t'auras des mecs des jeunesses hitlérienne pour faire l'anti-contre-rassemblement anti-anti-antibloque pour défendre le rassemblement antibloque contre le contre-rassemblement anti-antibloque. Notre affaire prends des tournures parfois farfelues

Quentin a écrit:Le contre-rassemblement anti-antibloque. T'inquiètes, la prochaine fois t'auras des mecs des jeunesses hitlérienne pour faire l'anti-contre-rassemblement anti-anti-antibloque pour défendre le rassemblement antibloque contre le contre-rassemblement anti-antibloque. Notre affaire prends des tournures parfois farfelues

J'ai arrêté d'essayer de comprendre au bout du quatrième mot ...