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communiqué coord nationale de Lille

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Message  violette Mar 27 Nov - 14:49

COORDINATION NATIONALE ETUDIANTE
Appel de Lille - 25 novembre 2007

Nous, étudiants de 67 universités, réunis en Coordination nationale les
24-25 novembre 2007 à Lille, adoptons l'appel suivant.

Plus de la moitié des universités sont en blocage total ou partiel et
plus de 60 universités sont touchées par la mobilisation.

Nous rejetons la LRU parce qu'elle signifie la privatisation de
l'enseignement supérieur. L'introduction de financements privés va
renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre
une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L'université
n'est pas responsable du chômage, et adapter l'université aux exigences
du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiant-e-s de l'emploi :
la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la
déqualification et vers la précarité. La LRU implique aussi la
précarisation des statuts des enseignants et personnels, et la
transformation des présidents d'université en véritables managers.

Nous refusons la logique d'autonomie financière, qui implique le
désengagement financier de l'Etat, et donc l'augmentation à terme des
frais d'inscription. Nous refusons également l'instauration d'une
pré-sélection à l'entrée de l'université, qui remet en cause l'accès de
tous à l'université.

La ministre Pécresse a récemment annoncé le déblocage de moyens pour les
étudiants en 1er cycle (réorientation, tutorat), ainsi que la
suppression des cautions pour le logement... en échange d'un « retour au
calme » sur les campus. Cela prouve que le gouvernement voit bien qu'il
y a un problème dans les universités, et qu'il a peur du mouvement
étudiant. Mais ces annonces ne répondent pas au problème central : la
LRU, et les dangers qu'elle nous promet. C'est pourquoi nous demandons
au bureau national de l'Unef de prendre clairement position pour
l'abrogation de la loi Pécresse, et de cesser toute négociation jusqu'au
retrait de cette loi.

La LRU n'est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local
ou national. Depuis le début de la lutte, c'est la position de toutes
les assemblées générales et de la coordination nationale, seules
instances représentatives des étudiant-e-s mobilisé-e-s.

Si nous nous battons pour l'abrogation de la LRU, c'est parce que nous
nous battons pour le droit à l'éducation pour tous, et contre la
destruction du service public. Etudiants et lycéens, avec la LRU et les
11 500 suppressions de postes dans l'education, c'est notre avenir qui
est menacé. Exiger l'abrogation implique donc de lutter pour une
augmentation massive du budget de l'enseignement supérieur, pour la
création des milliers de postes dont il y a besoin, pour de vrais
diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour
l'égalité entre Français-e-s et Etranger-e-s dans l'accès aux études.
Cela implique aussi de lutter pour une augmentation massive des aides
sociales, et d'être solidaires des salarié-e-s qui luttent en ce moment
pour une amélioration de leur pouvoir d'achat.

Il est possible de gagner, de faire reculer le gouvernement sur nos
revendications. SNCF et RATP, Air France, EDF-GDF, avocats, salariés de
la fonction publique... Sarkozy a beau dire qu'il ne reculera pas face à
nous, lui et son gouvernement ont été affaiblis par les grèves. La
réussite de la journée de grève du 20 novembre a montré qu'il existait
une volonté de lutte dans de larges secteurs de la jeunesse et du monde
du travail. Les cheminots en particulier ont montré que lutter contre
Sarkozy et sa politique était possible.

En effet, la LRU n'est pas une loi isolée mais fait partie d'un contexte
de casse généralisée du service public dû à une libéralisation
grandissante de la société et de l'économie française, ce que nous
condamnons.

Pour cela, la coordination nationale appelle les étudiant-e-s à
approfondir et amplifier la mobilisation dans les campus, à renforcer
les liens entre personnels, enseignants et étudiants. Les lycéens
doivent se mobiliser encore plus massivement. Et lycéens et étudiants
doivent chercher la convergence avec les travailleurs, en premier lieu
ceux de l'Education Nationale, notamment dans les universités et dans
les lycées.

La plupart des présidents d'université étant en faveur de la LRU, ils
n'hésitent pas à recourir à la répression pour briser la mobilisation.
Les fermetures administratives, les interventions policières... ne
répondent pas à de prétendus « problèmes de sécurité » : elles visent à
nous empêcher de nous mobiliser, c'est-à-dire nous priver de notre droit
de nous révolter. Nous condamnons toutes les interventions policières et
les arrestations. Nous exigeons l'amnistie de tous les inculpés des
mouvements sociaux, y compris ceux du mouvement cheminot. Nous exigeons
la réouverture de toutes les universités fermées administrativement, et
le retrait de toutes les forces de police qui occupent actuellement des
universités.

Nous réclamons la démission des présidents d'universités ayant fait
appel à la répression et collaboré à l'expulsion de sans-papiers.

Suspendre les cours est le seul moyen efficace pour que tous les
étudiant-e-s, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider
ensemble de se mobiliser. Sans blocages votés dans des Assemblées
Générales massives, les étudiants ne disposent pas réellement de droit
de grève. Sans occupation des locaux, ils ne disposent pas véritablement
du droit de se réunir. Face aux tentatives de faire reprendre les cours
par l'intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule
légitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement
: c'est dans les AG que les informations, les différents points de vue
peuvent être échangés et que les étudiant-e-s peuvent voter en
connaissance de cause. C'est aux grévistes d'organiser eux-mêmes la
prise de décision et non aux présidences d'université, qui pour la
plupart soutiennent la réforme.

Nous appelons donc au boycott des votes organisés par les
administrations universitaires.

Nous exigeons la réouverture de toutes les universités fermées
administrativement, et le retrait de toutes les forces répressives
(polices, vigiles privés...) qui occupent actuellement les universités.

Leur projet est de détruire l'ensemble des acquis sociaux. Face à ce
projet, c'est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un
mouvement d'ensemble des jeunes et des salariés pour riposter à
l'offensive du gouvernement.

Nous appelons à un véritable service public dans tous les domaines :
éducation, santé, transports, protection sociale ce qui implique un
réengagement massif de l'Etat dans le financements de l'enseignement
supérieur et la recherche, la titularisation des précaires,
l'augmentation des salaires et du point d'indice dans la fonction
publique....

Nous reprenons l'appel de la coordination de Tours à la journée de
mobilisation 27 novembre.

Nous appelons à faire du 29 novembre une manifestation nationale
étudiants/lycéens.

Nous appelons à une journée nationale de solidarité avec les
sans-papiers le 3 décembre.

Nous proposons une prochaine journée de mobilisation
interprofessionnelle le 4 décembre.

Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève :
leur combat est aussi le nôtre.

Nous appelons tous les jeunes et les salariés à se saisir de ces dates
pour nous rejoindre dans la grève. Nous appelons à la tenue de réunions
interprofessionnelles dans toutes les villes.

violette

Messages : 76
Date d'inscription : 14/11/2007

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