mobilisation Paris 8 Saint-Denis
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"j'ai changé"

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alexia
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Message  toasty Mar 27 Nov - 18:53

Au début de ce blocage, je trouvais que ce mouvement était infondé et sans espoir. Aujourd'hui, je réalise que je me suis trompée, je réalise que c'est moi, je suis égoïste, d'une mentalité petit-bourgeois, sans ambition, et que, c'est un sacrifice que vous êtes en train de faire, un sacrifice pour le bien de tous. Je réalise aussi que tous les combats nobles se sont fait envers et contre tous, partant d'une petite minorité pour gagner le plus grand nombre.
Je salue donc votre courage, que je n'ai pas, je n'arrive pas à vous rejoindre, je n'ai pas les coui.... parce que j'ai très peur de cette horde d'étudiants hostile et furieuse. J'ai peur aussi de m'emballer, de vibrer pour un monde socialement plus juste, pour être déçue ensuite, comme je l'ai toujours été par la politique en général. Je sais bien que cette position est profondément égoïste, et que ce n'est pas comme ça que les choses avancent, je suis trop pessimiste en général, j'espère que je vais progresser Very Happy

Je vous raconte ma vie, là... Laughing

En fait, ce message, c'était pour apporter ma (toute petite) pierre à l'édifice, je suis tombée sur cet article de l'huma du 10 février 2007 du président de P8, et qui me parait d'actualité.

Bon courage à tous les mobilisés.





« Les principes fondateurs du service public »
Par Pascal Binczak, président de Paris-VIII.
L’université doit-elle devenir payante ?

Que pensez-vous de l’idée d’augmenter les droits d’inscription ?

Pascal Binczak. Il ne me paraît pas souhaitable d’augmenter les droits d’inscription, qui sont déjà suffisamment élevés. Si je compare avec mon époque, j’ai été assez frappé par l’augmentation considérable de ces droits. Il n’est pas opportun de les augmenter en raison des faibles revenus de nos étudiants. On ne peut pas faire supporter les frais de fonctionnement d’une université à des usagers, qui se trouvent justement dans une situation sociale de plus en plus précaire. À Paris-VIII, j’ai des étudiants qui se « SDFisent ». La précarisation des étudiants devient extrêmement préoccupante.

Et celle de moduler les droits d’entrée à l’université en fonction des revenus des parents ?

Pascal Binczak. Ce principe est moins contestable mais ses modalités d’application me paraissent extrêmement complexes et cela peut à nouveau générer des inégalités. Vous pouvez avoir le cas d’étudiants qui ne sont pas ou peu aidés par leurs parents, aussi riches soient-ils.

Les entreprises peuvent-elles devenir une source majeure de financement des universités ?

Pascal Binczak. Il convient de distinguer les universités scientifiques, notamment à dominante mathématique ou physique, des universités en sciences humaines et sociales. Les premières contribuent aux avancées technologiques, scientifiques et concourent à l’action économique plus directement que les secondes. À partir du moment où elles ont une action productive immédiatement génératrice de richesses, il est, dans ce cas, envisageable qu’il y ait un « retour sur investissement » et que les entreprises abondent le budget des universités. En sciences humaines et sociales, c’est plus compliqué. Pour parler de mon université, fortement impliquée dans une politique d’insertion professionnelle, voilà par exemple une action pour laquelle université et entreprises peuvent s’associer et envisager des financements croisés. L’entreprise peut aider financièrement l’université, par exemple par la création d’un observatoire de l’insertion ou pour le financement d’enquêtes, d’analyses économiques et sociales… Peuvent être également envisagées des formes de mécénat dans le domaine artistique qui est, à Paris-VIII, l’un de nos domaines d’excellence. L’entreprise devrait davantage prendre conscience du rôle qu’elle peut jouer dans le progrès intellectuel et culturel de la société, sans rechercher son profit immédiat. Des aides ponctuelles sont alors possibles. Une aide structurelle suffisante dépend toutefois de cette prise de conscience. Par ailleurs, nous sommes une communauté d’enseignants chercheurs. Nous consacrons l’essentiel de notre temps à la recherche fondamentale et non à la recherche de capitaux. Nous ne sommes pas formés pour cela et nous n’avons du reste ni le temps ni les compétences pour démarcher des bailleurs de fonds. Il ne faut jamais perdre de vue les principes fondateurs du service public de l’enseignement qui découlent des principes républicains. Cela vaut pour les droits d’inscription comme pour le financement des universités. Parmi ces principes fondateurs, il y a le principe d’égalité. Les revenus ne doivent pas être source de discriminations pour les étudiants. La force et la grandeur de l’université résident dans le fait qu’elle est ouverte à tous, sans distinction de race, de sexe et de revenus…

Certains critiquent une université un peu trop fourre-tout. Quel est votre point de vue ?

Pascal Binczak. Le slogan de la CPU (Conférence des présidents d’université) est le suivant : « l’université est une chance ». Tous doivent avoir la possibilité de la saisir. Quelle est la mission de l’université ? Pour y répondre, on peut se référer aux vieux débats de Vincennes et au clivage entre la fonction productiviste de l’université et sa fonction culturelle. Nous avons bien pour mission de produire des formations qui seront sanctionnées par des diplômes et qui permettront aux étudiants de trouver un emploi. Mais nous avons aussi une fonction culturelle, intellectuelle, qui a tendance à être négligée. Il y a des usagers de l’université qui ne viennent pas forcément chercher un diplôme mais un enrichissement culturel et intellectuel. Les étudiants sont conscients de leur chance. Ils savent qu’ils ont quelque chose à y faire. C’est, pour beaucoup, le dernier refuge dans une société de plus en plus dure. Quand on estime qu’on doit restreindre l’accès à certains usagers, cela veut dire que l’on néglige complètement cette deuxième fonction, plus désintéressée et, pourquoi ne pas le dire, noble. Plus généralement, ne perdons jamais de vue que nos principes fondateurs républicains font la spécificité et la grandeur de l’Université française.

toasty

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"j'ai changé" Empty Bravo!!

Message  charlotte Mar 27 Nov - 20:10

Moi je trouve que c'est encourageant ce que tu dis de ton "cas". On est tous un peu comme toi c'est pour çà qu'à mon avis, il faut agir et non subir en proposant des choses qui nous interesse, on a tous des savoirs qui pourraient se partager en ces moments de lutte commune.

charlotte

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Message  alexia Mar 27 Nov - 23:07

bon,
c'est bien jolie tout ca..
mais concretement, on reprend quand les cours, parce ke je commence a envoie vraiment rale le bol!!
Aujoud'hui je me suis pointé a la fac, il fallais absolument que j'aille a la bourse, et on a pas voulu me laissé passé, au nom du droit de grève! et le drout de circulé dans tout ca??? Non parce que dans la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 a l'article 4 il est écrit :

" La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi."

Alors je me demande ou est ma liberté dans tout ca!!!
Sachant ke le droit de grève n'apparait que le 25 mai 1864, j'hestime que la liberté ce circulé librement est plus importante!!!

Merci pour votre attention

PS: Penser a bien tenir a jour le calendrier des jours ou la fac est bloqué, ca m'évitera de me deplacer pour rien, merci

alexia

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Message  Derrick Mar 27 Nov - 23:33

Appel de la coordination nationale étudiante de Tours réunie les 17 et 18 novembre
46 universités sont touchées par le mouvement dont 28 sont bloquées. 10 interventions policières et des arrestations arbitraires ont eu lieu dans des facs cette semaine. Nous les condamnons fermement. Mais Sarkozy et les présidents d'université pourront envoyer la police et la gendarmerie tant qu'il veulent contre nous, cela ne nous empêchera pas de nous mobiliser.

Nous continuerons la grève jusqu'au retrait de la loi Pécresse parce qu'elle signifie la privatisation de l'enseignement supérieur. L'introduction de financements privés va renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L'université n'est pas responsable du chômage, et adapter l'université aux exigences du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiants de l'emploi : la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la déqualification et vers la précarité. Nous refusons également l'instauration d'une pré-sélection à l'entrée de l'université, qui remet en cause l'accès de tous à l'université. C'est pourquoi nous appelons tous les lycéens à se mobiliser contre la loi Pécresse.

Pour les présidents d'universités, c'est également la possibilité de recruter des personnels en dehors du staut de la fonction publique, et de gérer la carrière de ces derniers. Nous refusons catégoriquement la généralisation de la concurrence et de la précarité pour les personnels, ainsi que le renforcement des pouvoirs des présidences et du patronat au sein des Conseils d'Administration.

Cette réforme n'est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Si nous nous battons pour l'abrogation de la LRU, c'est parce que nous nous battons pour le droit à l'éducation pour tous. Exiger l'abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l'enseignement supérieur, pour une augmentation massive des aides sociales, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l'égalité entre Français et Etrangers dans l'accès aux études.

La journée du 14 novembre montre que la contestation sociale s'amplifie. Les cheminots, les salariés de la RATP et d'EDF-GDF ont raison de lutter sur la question des retraites. Nous aussi, étudiants, sommes concernés, car le gouvernement et le MEDEF veulent augmenter la durée de cotisation de l'ensemble des salariés, à 41 voire 45 ans. Parce que nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner, nous soutenons le mot d'ordre de 37,5 annuités de cotisations pour tous aux côté des cheminots et des salariés d'EDF, de GDF, de la RATP...

Les salariés de la fonction publique ont tout autant raison de se mettre en grève contre le démantèlement des services publics, contre les 22 000 suppressions de postes, qui dégradent notamment les conditions d'études des lycéens, et pour l'augmentation des salaires. C'est d'embauches dans les services publics dont nous avons besoin : dans les universités mais également dans les écoles, dans les hôpitaux. C'est pourquoi nous soutenons les revendications des salariés du public : pour des embauches massives, pour la défense des services publics et l'augmentation des salaires.

Suspendre les cours est le seul moyen pour que tous les étudiants, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans blocage, sans piquets de grève, sans occupations massives des Universités, les étudiants ne disposent pas réellement de droit de grève. Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l'intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule legitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c'est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiants peuvent voter en connaissance de cause. C'est aux grévistes d'organiser eux-mêmes leur prise de décision et non aux présidence d'université qui pour la plupart soutiennent la réforme. Nous apelons donc au boycott des votes organisés par les administrations universitaires. Nous condamnons également les fermetures administratives, qui visent à dissuader les étudiants de se rendre sur leur lieu d'étude et de se mobiliser. Leur projet est de détruire l'ensemble des acquis sociaux. Face à ce projet, c'est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d'ensemble des jeunes et des salariés pour riposter à l'offensive du gouvernement.

Nos revendications :
contre la remise en cause des régimes spéciaux ;
contre les franchises médicales ;
contre la précarisation des statuts de la fonction publique. Nous dénonçons également la stigmatisation des immigrés, et nous exigeons l'abrogation des lois anti-immigrés, en particulier la loi Horteufeux, la régularisation de tous les sans paier, la fermeture des centres de rétention et la fin des rafles.

Nous appelons à amplifier et appronfondir la mobilisation par la généralisation des AG et des piquets de grève dans toutes les universités. Nous appelons les lycéens à organiser partout des AG, pour préparer la grève à partir du 20. Nous ferons tout pour que la journée de grève du 20, aux côtés des salariés en lutte, soit un succès. Nous appelons à une journée de grève et de manifestation étudiante et lycéenne dans toutes les villes le 22. Nous proposons une date de mobilisation interprofessionnelle le 27 novembre aux autres secteurs en lutte. Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève : leur combat est aussi le nôtre. Nous appelons tous les jeunes et les salariés à se saisir de ces dates pour nous rejoindre dans la grève. Nous appelons à la tenue de réunions interprofessionnelles dans toutes les villes.
Derrick
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Message  manon Mer 28 Nov - 1:01

alexia a écrit:bon,
c'est bien jolie tout ca..
mais concretement, on reprend quand les cours, parce ke je commence a envoie vraiment rale le bol!!
Aujoud'hui je me suis pointé a la fac, il fallais absolument que j'aille a la bourse, et on a pas voulu me laissé passé, au nom du droit de grève! et le drout de circulé dans tout ca??? Non parce que dans la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 a l'article 4 il est écrit :

" La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi."

Alors je me demande ou est ma liberté dans tout ca!!!
Sachant ke le droit de grève n'apparait que le 25 mai 1864, j'hestime que la liberté ce circulé librement est plus importante!!!

Merci pour votre attention

PS: Penser a bien tenir a jour le calendrier des jours ou la fac est bloqué, ca m'évitera de me deplacer pour rien, merci

La bourse est fermée tous les mardi et n'ouvre que les lundi mercredi et vendredi de 9h30 à12h. D'ailleurs le piquet de grève laisse passer les boursiers, les étudiants étrangers, les rdv avec les assistants sociaux, etc.

"L'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société, la jouissance de ces mêmes droits." Alors ta "liberté de circuler" ou celle d'apprendre, ou encore ta liberté d'accés au savoir, les gens mobilisés ne la nient pas mais elle n'assure pas à long terme aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes libertés. Il est important quand on cite des articles de la constitution républicaine de se souvenir que l'égalité en est un des principes idéologiques. Je tiens à ma liberté d'accés au savoir mais je dois aussi préserver la liberté de tous à mon échelle selon moi. C'est pourquoi je suis contre la loi.

manon

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Message  manon Mer 28 Nov - 1:03

toasty a écrit:Au début de ce blocage, je trouvais que ce mouvement était infondé et sans espoir. Aujourd'hui, je réalise que je me suis trompée, je réalise que c'est moi, je suis égoïste, d'une mentalité petit-bourgeois, sans ambition, et que, c'est un sacrifice que vous êtes en train de faire, un sacrifice pour le bien de tous. Je réalise aussi que tous les combats nobles se sont fait envers et contre tous, partant d'une petite minorité pour gagner le plus grand nombre.
Je salue donc votre courage, que je n'ai pas, je n'arrive pas à vous rejoindre, je n'ai pas les coui.... parce que j'ai très peur de cette horde d'étudiants hostile et furieuse. J'ai peur aussi de m'emballer, de vibrer pour un monde socialement plus juste, pour être déçue ensuite, comme je l'ai toujours été par la politique en général. Je sais bien que cette position est profondément égoïste, et que ce n'est pas comme ça que les choses avancent, je suis trop pessimiste en général, j'espère que je vais progresser Very Happy

Je vous raconte ma vie, là... Laughing

En fait, ce message, c'était pour apporter ma (toute petite) pierre à l'édifice, je suis tombée sur cet article de l'huma du 10 février 2007 du président de P8, et qui me parait d'actualité.

Bon courage à tous les mobilisés.





« Les principes fondateurs du service public »
Par Pascal Binczak, président de Paris-VIII.
L’université doit-elle devenir payante ?

Que pensez-vous de l’idée d’augmenter les droits d’inscription ?

Pascal Binczak. Il ne me paraît pas souhaitable d’augmenter les droits d’inscription, qui sont déjà suffisamment élevés. Si je compare avec mon époque, j’ai été assez frappé par l’augmentation considérable de ces droits. Il n’est pas opportun de les augmenter en raison des faibles revenus de nos étudiants. On ne peut pas faire supporter les frais de fonctionnement d’une université à des usagers, qui se trouvent justement dans une situation sociale de plus en plus précaire. À Paris-VIII, j’ai des étudiants qui se « SDFisent ». La précarisation des étudiants devient extrêmement préoccupante.

Et celle de moduler les droits d’entrée à l’université en fonction des revenus des parents ?

Pascal Binczak. Ce principe est moins contestable mais ses modalités d’application me paraissent extrêmement complexes et cela peut à nouveau générer des inégalités. Vous pouvez avoir le cas d’étudiants qui ne sont pas ou peu aidés par leurs parents, aussi riches soient-ils.

Les entreprises peuvent-elles devenir une source majeure de financement des universités ?

Pascal Binczak. Il convient de distinguer les universités scientifiques, notamment à dominante mathématique ou physique, des universités en sciences humaines et sociales. Les premières contribuent aux avancées technologiques, scientifiques et concourent à l’action économique plus directement que les secondes. À partir du moment où elles ont une action productive immédiatement génératrice de richesses, il est, dans ce cas, envisageable qu’il y ait un « retour sur investissement » et que les entreprises abondent le budget des universités. En sciences humaines et sociales, c’est plus compliqué. Pour parler de mon université, fortement impliquée dans une politique d’insertion professionnelle, voilà par exemple une action pour laquelle université et entreprises peuvent s’associer et envisager des financements croisés. L’entreprise peut aider financièrement l’université, par exemple par la création d’un observatoire de l’insertion ou pour le financement d’enquêtes, d’analyses économiques et sociales… Peuvent être également envisagées des formes de mécénat dans le domaine artistique qui est, à Paris-VIII, l’un de nos domaines d’excellence. L’entreprise devrait davantage prendre conscience du rôle qu’elle peut jouer dans le progrès intellectuel et culturel de la société, sans rechercher son profit immédiat. Des aides ponctuelles sont alors possibles. Une aide structurelle suffisante dépend toutefois de cette prise de conscience. Par ailleurs, nous sommes une communauté d’enseignants chercheurs. Nous consacrons l’essentiel de notre temps à la recherche fondamentale et non à la recherche de capitaux. Nous ne sommes pas formés pour cela et nous n’avons du reste ni le temps ni les compétences pour démarcher des bailleurs de fonds. Il ne faut jamais perdre de vue les principes fondateurs du service public de l’enseignement qui découlent des principes républicains. Cela vaut pour les droits d’inscription comme pour le financement des universités. Parmi ces principes fondateurs, il y a le principe d’égalité. Les revenus ne doivent pas être source de discriminations pour les étudiants. La force et la grandeur de l’université résident dans le fait qu’elle est ouverte à tous, sans distinction de race, de sexe et de revenus…

Certains critiquent une université un peu trop fourre-tout. Quel est votre point de vue ?

Pascal Binczak. Le slogan de la CPU (Conférence des présidents d’université) est le suivant : « l’université est une chance ». Tous doivent avoir la possibilité de la saisir. Quelle est la mission de l’université ? Pour y répondre, on peut se référer aux vieux débats de Vincennes et au clivage entre la fonction productiviste de l’université et sa fonction culturelle. Nous avons bien pour mission de produire des formations qui seront sanctionnées par des diplômes et qui permettront aux étudiants de trouver un emploi. Mais nous avons aussi une fonction culturelle, intellectuelle, qui a tendance à être négligée. Il y a des usagers de l’université qui ne viennent pas forcément chercher un diplôme mais un enrichissement culturel et intellectuel. Les étudiants sont conscients de leur chance. Ils savent qu’ils ont quelque chose à y faire. C’est, pour beaucoup, le dernier refuge dans une société de plus en plus dure. Quand on estime qu’on doit restreindre l’accès à certains usagers, cela veut dire que l’on néglige complètement cette deuxième fonction, plus désintéressée et, pourquoi ne pas le dire, noble. Plus généralement, ne perdons jamais de vue que nos principes fondateurs républicains font la spécificité et la grandeur de l’Université française.


Ton post est assez étrange, et s'il est sincère, alors oui, il redonne du courage! et l'envie de t'en souhaiter aussi si jamais tu décides d'aider de temps en temps. En tout cas merci pour l'article et le point de vue du président!

manon

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Message  alexia Mer 28 Nov - 1:09

Et moi je suis pour, parce que étant Polonaise, j'ai une comparaison de ce type de fonctionnement, et ca marche plutot bien alors pkoi on s'obtine en France a refuser le changement, vous avez peur!!!! Il faut accepter d'aller de l'avant!!!
Des elections ont eu lieu cette année meme, la France a choisie son président et donc son programme, il faut respecter le choix des Francais (de la majorité) et aller vers le changement!
Je souhaite recouvrir ma liberté, et aller en cours, m'instuire, réussir dans la vie, aller de l'avant.
Respectez ma liberté, mon choix!![center]

alexia

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Message  UneEtudiantePireQueBlasée Mer 28 Nov - 1:14

le problème, c'est qu'ils ne respectent rien .. ni le matériel de la fac, ni l'administration, ni les enseignants (ceux qui sont dans le droit chemin), ni nous les étudiants...
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Message  alexia Mer 28 Nov - 1:28

Merci de faire passer ce mail à tous vos contacts de la fac et ceci très rapidement car la situation ne peut rester telle qu'elle est actuellement.



Bonsoir à tous.



Je ne peux rester de marbre devant les événements qui se déroulent actuellement dans notre université.

Quelques 500 personnes (chiffres donnés par les bloqueurs) ont voté un blocage de l'université ce lundi 26.11.2007.

Ce chiffre peut paraître aberrent, mais il en reste qu'il est très difficile de réunir 27 000 personnes d'un seul coup.



Ceci n'empêche pas que ces 500 personnes, en plus de bloquer nos locaux, nous empêchent d'avoir accès à nos secrétariats,

donc d'avoir accès à des informations pour la suite du semestre... Ils utilisent les chaises et les tables, matériels de l'université,

afin de bloquer les accès, ce qui détériore notre environnement de travail.



Leur combat est louable, et ceux pour beaucoup de raisons. Mais leur comportement, lui ne l'ai pas!



Ils nous imposent leurs idées par des prétextes qui se contre-disent parfois. Ce matin, mardi 27.11.2007, un d'entre eux m'a rétorquer que,

je site, je n'avais "qu'à lui trouver des solutions". Gonflé n'est ce pas?



C'est pour toutes ces raisons qu'il faut que nous, étudiants de Paris 8 voulant aller en cours, pour ou contre la réforme, de quelques bords politiques

que ce soit, nous mobilisions!!!!



Plusieurs solutions ont déjà été envisagées :



-Le boycott pur et simple de la faculté : solution radicale mais si nous n'allons plus en cours, les bloqueurs auront le bec dans l'eau car ils n'auront plus rien n'a bloquer.



-un rassemblement le samedi 5.12.2007 aux pieds de la Tour Eiffel de tous les étudiants de notre université ( et pourquoi pas des autres facs de Paris ) afin de dénoncer ce qui est entrain de nous arriver. ( avec présence des médias pour relayer notre message ) et afin d'ouvrir un dialogue avec les bloqueurs.



-que chacun d'entre nous envoi un mail au président de l'université M.Fradin Bernard à l'adresse suivante : bernard.fradin@univ-paris8.fr. Afin de lui expliquer la situation et ce que nous vivons car on se demande ce qu'il attend pour fermer la fac avant qu'elle ne soit entièrement dégradée.



-créer un blog afin de pouvoir se tenir informer des événements car beaucoup d'entre nous ne se déplacent plus à la fac. ( ceci sera fait dés jeudi 29.11.2007 ).



-vous inscrire aux forums du BDE de la licence info-com afin de se mobiliser plus rapidement et de discuter intelligement : http://bdecomp8.org/.



Bien sûr, vous pouvez m'envoyer vos suggestions, je ne manquerais pas de les relayer et de vous en informer.



Je vous mets en lien également le fameux texte de loi qui fait débat : http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0023.asp



Merci de faire passer ce mail à tous vos contacts de la fac et ceci très rapidement car la situation ne peut rester telle qu'elle est actuellement.

alexia

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Message  manon Mer 28 Nov - 11:34

alexia a écrit:Et moi je suis pour, parce que étant Polonaise, j'ai une comparaison de ce type de fonctionnement, et ca marche plutot bien alors pkoi on s'obtine en France a refuser le changement, vous avez peur!!!! Il faut accepter d'aller de l'avant!!!
Des elections ont eu lieu cette année meme, la France a choisie son président et donc son programme, il faut respecter le choix des Francais (de la majorité) et aller vers le changement!
Je souhaite recouvrir ma liberté, et aller en cours, m'instuire, réussir dans la vie, aller de l'avant.
Respectez ma liberté, mon choix!![center]

Beaucoup de pronoms à la 1ère personne du singulier et d'adjectifs possessifs. Je te parle d'un choix qui engage la société entière; et pas seulement alexia. S'instruire et réussir dans la vie, je crois que c'est un poncif, nous sommes tous là pour ça, mais la fin ne justifie pas les moyens. Je ne suis pas sur terre pour défendre mes seuls intérêts privés.

Quant au vote de lundi, on était un bon millier. Mais quand bien même aurions nous été 5000 que cela n'aurait pas été légitime du point de vue du nombre!

manon

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"j'ai changé" Empty AVIS AUX BLOQUEURS, nous avons besoin de nos cours...

Message  Juliette Mer 5 Déc - 23:01

Je suis étudiante en 2ème année en info-com' et je suis atterée.
Le cumul des grèves d'abord, puis du blocage, et ensuite des journées banalisées par le président de l'université m'ont fait perdre (à moi et à beaucoup d'entre nous) énormément de temps quant à la validation des matières, si bien qu'aujourd'hui je me retrouve avec 3 cours validables pour le 1er semestre. Je respecte les opinions, les convictions et les motivations de chacun, mais je ne peux pas respecter qu'on ne me respecte pas. Il n'est absolument pas NORMAL que mes/nos cours soient supprimés à cause d'une opinion politique. N'y a -t-il donc personne qui soit motivé par l'obtention de son diplôme?? Il me semble savoir que si. Alors expliquez moi comment une poignée d'étudiants ou d'enseignants peuvent décider de nuire consciemment à d'autres? (car 1000 sur 27 000, oui, c'est une poignée).
J'admire votre ferveur et votre énergie mais il est temps de trouver un autre moyen de protester, de contester, de manifester, car c'est aux dépends de l'année de certains (moi la première) que se déroule votre lutte.
Votre liberté est de bloquer pour vous exprimer, la mienne/notre est de pouvoir aller en cours...dans la situation actuelle, pensez-vous qu'il y ait une quelconque égalité? Si chacun a vraiment des droits fondamentaux, alors je réclame mon droit à l'éducation.Il est de ma liberté de pouvoir manifester ou non. Le fait est que nous, désireux de retrouver nos salles de cours (avec des chaises et des tables, de préférence), ne méritons pas de subir un blocage dont la liberté d'expression est le mot d'ordre, alors que la liberté de beaucoup est bafouée.
En éspérant que mon message (le plus objectif possible) soit passé, et en attendant un retour aux cours normaux, je vous salue, vous, étudiants dont la colère n'est pas écoutée. Sachez que la nôtre non plus, mais qu'elle tient de vous.

PS: Il n'est absolument pas nécessaire de dégrader le matériel et les infrastructures de P8.

Juliette

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