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Appel de la coordination nationale de Nantes (02/12)

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Message  Admin Lun 3 Déc - 22:24

Appel de la coordination nationale de Nantes
Publié le 2 décembre 2007



Le mouvement contre la Loi Pécresse continue.

La mobilisation importante a contraint la Ministre de l’enseignement
supérieur,
Valérie Pécresse, a un déblocage de moyens pour l’Université. Cela n’est
pas une
réponse à la revendication première d’abrogation de la Loi d’autonomie des
Universités des étudiant-e-s mobilisé-e-s depuis plus d’un mois. La
mission sur le
cadrage national des diplomes n’apporte aucune garantie législative. Les
annonces
budgétaires de 20 milliards d’euros demeurent insuffisantes (10% de plus
de budget
par an) face à la pénurie de moyens dans les Universités, et rien ne
garantit que
ces promesses soient réalisées d’ici 2012. Par ailleurs, le financement
public de
l’enseignement supérieur ne peut pas se faire par la privatisation
rampante d’EDF
(en vendant des actions come le propose Nicolas Sarkozy).

Tout cela ne change rien au coeur de la Loi. L’autonomie budgétaire des
Universités,
l’introduction forte des entreprises privées et leur influence dans leur
contenu des
cours en contrepartie de fonds privés, l’octroi d’un pouvoir arbitraire aux
présidents d’Uniersité, le risque d’une hausse des frais d’inscription, la
précarisation généralisée du personnel enseignant et administratif sont
toujours
présentes dans la LRU. Par conséquent, nous réaffirmons notre opposition à
la loi
Pécresse et nous condamnons les négociations de la direction nationale de
l’Unef.

La LRU n’est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou
national.
Depuis le début de la lutte, c’est la position de toutes les assemblées
générales et
de la coordination nationale, seules instances représentatives des
étudiant-e-s
mobilisé-e-s.

Si nous nous battons pour l’abrogation de la LRU, c’est parce que nous
nous battons
pour le droit à l’éducation pour tous, et contre la destruction du service
public.
étudiant-e-s et lycéen-ne-s, avec la LRU et les 11 500 suppressions de
postes dans
l’education, c’est notre avenir qui est menacé. Exiger l’abrogation
implique donc de
lutter pour une augmentation massive du budget de l’enseignement
supérieur, pour la
création des milliers de postes dont il y a besoin, pour de vrais diplômes
nationaux
reconnus dans les conventions collectives, pour l’égalité entre
Français-e-s et
Etranger-e-s dans l’accès aux études, pour la gratuité des enseignements
et pour la
redistribution interne des financements de la Recherche. Cela implique
aussi de
lutter pour une augmentation massive des aides sociales, et d’être
solidaires des
salarié-e-s qui luttent en ce moment pour une amélioration de leur pouvoir
d’achat.
Nous appelons à la tenue d’Etats-Généraux de l’enseignement supérieur pour
formuler
des propositions en positif face au projet du gouvernement avec les
acteurs de la
communauté universitaire (les enseignants, les chercheurs, les Biatoss) et
de leurs
mouvements (SLR, SLU). De telles propositions sont de toutes façons, pour
nous,
subordonnées à l’abrogation de la LRU.

Il est possible de gagner, de faire reculer le gouvernement sur nos
revendications.
SNCF et RATP, Air France, EDF-GDF, avocats, salariés de la fonction
publique...
Sarkozy a beau dire qu’il ne reculera pas face à nous, lui et son
gouvernement ont
été affaiblis par les grèves. La réussite de la journée de grève du 20
novembre a
montré qu’il existait une volonté de lutte dans de larges secteurs de la
jeunesse et
du monde du travail.

En effet, la LRU n’est pas une loi isolée mais fait partie d’un contexte
de casse
généralisée du service public dû à une libéralisation grandissante de la
société et
de l’économie française, ce que nous condamnons. Face à un Etat
autoritaire, qui
joue sur l’usure du mouvement contestataire, et constatant l’échec des
négociations
SNCF, nous annonçons que nous allons combattre et que nous réfléchirons à
l’interruption du mouvement uniquement lors de l’officialisation de
l’abrogation de
la loi Pécresse.

Pour cela, la coordination nationale appelle les étudiant-e-s à
approfondir et
amplifier la mobilisation dans les campus, à créer des assemblées
générales communes
avec les enseignant-e-s et les personnels afin de consolider les liens en vue
d’arriver à une cooordination nationale de l’enseignement supérieur. Les
lycéen-ne-s
doivent se mobiliser encore plus massivement. Et lycéen-ne-s et
étudiant-e-s doivent
chercher la convergence avec les travailleurs, en premier lieu ceux de
l’Education
Nationale, notamment dans les universités et dans les lycées.

La plupart des présidents d’université étant en faveur de la LRU, ils
n’hésitent pas
à recourir à la répression pour briser la mobilisation. Les fermetures
administratives, les interventions policières... ne répondent pas à de
prétendus «
problèmes de sécurité » : elles visent à nous empêcher de nous mobiliser,
c’est-à-dire nous priver de notre droit de nous révolter. Nous condamnons
toutes les
interventions policières et les arrestations. Nous exigeons l’amnistie de
tous les
inculpé-e-s des mouvements sociaux, y compris ceux du mouvement cheminot.
Nous
exigeons la réouverture de toutes les universités fermées
administrativement, et le
retrait de toutes les forces répressives (polices, vigiles privés...) qui
occupent
actuellement des universités. Nous réclamons la démission des présidents
d’universités ayant fait appel à la répression et collaboré à l’expulsion de
sans-papiers.

La semaine dernière, le mouvement a été veritablement victime d’un
durcissement de
la répression. Le recteur de l’academie de Nantes a interdit la tenue
d’Assemblée
générale dans les lycées. Les charges de CRS ont été particulièrement dures à
l’encontre des manifestants ; un mineur a été gravement blessé à l’oeil
par un tir
de flashball.

Face à cette situation, nous réaffirmons que le droit de réunion, le droit de
manifestation et de grève doivent exister pour tous, y compris les
étudiants et les
lycéens.

Suspendre les cours est le seul moyen efficace pour que tous les
étudiant-e-s,
notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se
mobiliser.
Sans piquets de grève votés dans des Assemblées Générales massives, les
étudiant-e-s
ne disposent pas réellement de droit de grève. Sans occupation des locaux,
ils ne
disposent pas véritablement du droit de se réunir. Face aux tentatives de
faire
reprendre les cours par l’intermédiaire des référendums, nous réaffirmons
la seule
légitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement :
c’est
dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent
être échangés
et que les étudiant-e-s peuvent voter en connaissance de cause. C’est aux
grévistes
d’organiser eux-mêmes la prise de décision et non aux présidences
d’université, qui
pour la plupart soutiennent la réforme. Nous appelons donc au boycott des
votes
organisés par les administrations universitaires.

Les annonces du gouvernements, présentées par des organisations syndicales
comme une
raison d’arrêter le mouvement, tout comme la répression généralisée,
visent à nous
isoler. Loin de nous résigner à ce risque d’isolement, nous réaffirmons
que notre
mouvement a vocation à s’étendre dans les universités, dans la jeunesse et
dans le
monde du travail.

Le projet du gouvernement est de détruire l’ensemble des acquis sociaux.
Face à ce
projet, c’est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un
mouvement
d’ensemble des jeunes et des salarié-e-s pour riposter à l’offensive du
gouvernement.

Nous appelons à un véritable service public dans tous les domaines :
éducation,
santé, transports, protection sociale ce qui implique un réengagement
massif de
l’Etat dans le financement de l’enseignement supérieur et la recherche, la
titularisation des précaires, l’augmentation des salaires et du point
d’indice dans
la fonction publique....

Nous appelons à une manifestation massive le 6/12 pour que le mouvement
montre sa
force et qu’il encourage plus d’étudiant-e-s et de lycéen-ne-s ainsi que
d’autres
secteurs à nous rejoindre dans la lutte : nous appelons à une
manifestation massive
pour assurer la visibilité du mouvement et son élargissement vers d’autres
secteurs.
Nous appelons en particulier les personnels de l’université à nous
rejoindre dans
cette manifestation dans des cortèges communs.

Nous appelons désormais à la tenue de coordinations nationales de
l’enseignement
supérieur qui inclueraient les étudiant-e-s et les personnels de
l’université.

Nous appelons à participer à toutes les initiatives d’autres secteurs en
lutte
contre le gouvernement et sa politique, en particulier à la manifestation des
chômeurs et des précaires du 8/12.

prochaine date de manifestation interprofessionnelle le 11 (ou 13)/12, et
nous
adressons en ce sens à l’ensemble des salariés et de leurs organisations.

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