CR de la délégation reçue au ministère le 06/12
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CR de la délégation reçue au ministère le 06/12
Compte rendu de la délégation reçue au Ministère de lenseignement
supérieur jeudi 6 décembre à lissue de la manifestation unitaire
La délégation dune dizaine de personnes représentant tous les syndicats
(FSU, UNSA, SUD, CGT) et les deux collectifs (SLR et SLU) ayant appelé à
la manifestation, a été reçue au bout de 40 minutes dattente face à un
cordon de CRS, sous prétexte quon ne savait pas par quelle porte nous
devions entrer Au terme dun long parcours dans les labyrinthes
ministériels, passant dune aile du bâtiment à lautre, nous avons été
accueillis par le directeur de cabinet de Valérie Pécresse.
Jean Fabbri, secrétaire général du SNESUP, a demblée fait remarquer à
fort juste titre combien cette façon de nous recevoir et le fait que la
ministre nait pas cru bon de nous accorder un entretien elle-même
(contrairement à ce quelle avait fait à de nombreuses reprises avec la
CPU et lUNEF) était significatif de la place que donnait le Ministère
actuel aux enseignants-chercheurs, aux chercheurs et aux personnels de
lenseignement supérieur dans la mise en place de sa réforme LRU. Il a
évoqué le fait que nous étions fondés à considérer cette attitude comme
une forme de mépris à légard des personnels. Jean Fabbri a ensuite
remis un memorandum de la délégation en 10 points en tant quacte
positif, unitaire susceptible de formaliser en une série de
revendications circonstanciées lexpression de la colère et des
inquiétudes des enseignants-chercheurs et des chercheurs. La dernière de
ces dix propositions consiste à demander un moratoire sur lapplication
de la loi LRU afin de permettre enfin louverture dune vaste
concertation avec les principaux acteurs de lenseignement supérieur et
de la recherche qui nont pas été consultés dans lélaboration de la loi.
Georges Debregeas, de SLR, intervient ensuite au nom de lensemble de la
délégation pour poser au directeur de cabinet de la Ministre trois
questions précises auxquelles il demande une réponse tout aussi précise
: a) est-il disposé à prononcer un moratoire sur lapplication dune loi
considérée comme dangereuse par lensemble des personnels mobilisés ? b)
conçoit-il de pouvoir accéder à la demande dun plan de recrutement de
jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs ? les annonces budgétaires
de Madame Pécresse qui se multiplient ces derniers jours peuvent-elles
concerner comme nous le souhaitons des créations demplois dans le
service public denseignement supérieur ? c) quelle réponse donner face
aux menaces et aux risques qui pèsent sur les organismes (CNRS, INSERM
etc.) notamment à cause dune politique budgétaire qui dote
généreusement lANR aux dépens des laboratoires et des équipes ?
À toutes ces questions le directeur de cabinet souligne quil nest en
rien habilité à répondre et quil na pas le moindre mandat pour ce
faire. Quand il ajoute que par ailleurs les questions ne lui ont pas été
transmises à lavance, plusieurs membres de la délégation lui font
remarquer quil ny a pas là de véritable « scoop » puisque cela fait
des mois que ces questions sont posées, sans réponse, au ministère.
Jinterviens moi-même ensuite au nom de SLU en soulignant que tout en
étant le dernier-né des participants à cette rencontre, SLU nen est pas
moins lexpression dune inquiétude profonde des collègues de
lenseignement supérieur quant aux effets de la loi LRU sur les
conditions de lexercice de leur profession et même sur la nature de
luniversité dans laquelle ils seront amenés à lexercer. Je souligne
que nous sommes radicalement opposés au présidentialisme exacerbé que
cette loi met en place de façon exorbitante par rapport aux traditions
universitaires en France et partout ailleurs dans le monde. Jajoute
enfin que cette concentration du pouvoir nest pas seulement inique,
mais quelle conduira à des blocages du système en divers points car
elle peut savérer inapplicable.
Un échange vif a ensuite lieu entre le directeur de cabinet et dautres
collègues de la délégation sur la « commission dAubert » dont
lobjectif, selon le Ministère, nest que la simplification
administrative alors que les organisations syndicales y voient une des
modalités de lattaque contre les organismes.
La délégation refuse de sengager dans des échanges sur tel ou tel point
singulier, pas plus quelle nentend accepter la lecture quelque peu
polémique que fait le représentant de la Ministre des demandes
budgétaires ou de création de postes, laissant penser quil est
proposé en loccurrence de déshabiller Pierre (les étudiants) pour
habiller Paul (les personnels).
Avant que nous ne quittions la salle sans le moindre résultat, moins de
trente minutes après le début de la rencontre, Jean Fabbri propose que
lentrevue qui a été obtenue par le SNESUP avec la Ministre pour le
lendemain, vendredi 7 décembre, à 12 h se transforme en une réunion
collégiale avec lensemble des membres de lactuelle délégation pour de
vraies discussions. La proposition du SNESUP est rejetée par le
directeur cabinet arguant du fait que lon ne peut changer la nature
de lentrevue demandée par le syndicat en question.
A la sortie du Ministère nous rendons compte aux collègues présents de
ce qui a été dit durant cet entretien en soulignant combien ce dernier
présage une lutte qui ne va pas sarrêter demain
Jean-Louis Fournel (Paris , représentant de « Sauvons luniversité » (SLU)
http://www.sauvonsluniversite.com/spip..php?rubrique2
<http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?rubrique2>
supérieur jeudi 6 décembre à lissue de la manifestation unitaire
La délégation dune dizaine de personnes représentant tous les syndicats
(FSU, UNSA, SUD, CGT) et les deux collectifs (SLR et SLU) ayant appelé à
la manifestation, a été reçue au bout de 40 minutes dattente face à un
cordon de CRS, sous prétexte quon ne savait pas par quelle porte nous
devions entrer Au terme dun long parcours dans les labyrinthes
ministériels, passant dune aile du bâtiment à lautre, nous avons été
accueillis par le directeur de cabinet de Valérie Pécresse.
Jean Fabbri, secrétaire général du SNESUP, a demblée fait remarquer à
fort juste titre combien cette façon de nous recevoir et le fait que la
ministre nait pas cru bon de nous accorder un entretien elle-même
(contrairement à ce quelle avait fait à de nombreuses reprises avec la
CPU et lUNEF) était significatif de la place que donnait le Ministère
actuel aux enseignants-chercheurs, aux chercheurs et aux personnels de
lenseignement supérieur dans la mise en place de sa réforme LRU. Il a
évoqué le fait que nous étions fondés à considérer cette attitude comme
une forme de mépris à légard des personnels. Jean Fabbri a ensuite
remis un memorandum de la délégation en 10 points en tant quacte
positif, unitaire susceptible de formaliser en une série de
revendications circonstanciées lexpression de la colère et des
inquiétudes des enseignants-chercheurs et des chercheurs. La dernière de
ces dix propositions consiste à demander un moratoire sur lapplication
de la loi LRU afin de permettre enfin louverture dune vaste
concertation avec les principaux acteurs de lenseignement supérieur et
de la recherche qui nont pas été consultés dans lélaboration de la loi.
Georges Debregeas, de SLR, intervient ensuite au nom de lensemble de la
délégation pour poser au directeur de cabinet de la Ministre trois
questions précises auxquelles il demande une réponse tout aussi précise
: a) est-il disposé à prononcer un moratoire sur lapplication dune loi
considérée comme dangereuse par lensemble des personnels mobilisés ? b)
conçoit-il de pouvoir accéder à la demande dun plan de recrutement de
jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs ? les annonces budgétaires
de Madame Pécresse qui se multiplient ces derniers jours peuvent-elles
concerner comme nous le souhaitons des créations demplois dans le
service public denseignement supérieur ? c) quelle réponse donner face
aux menaces et aux risques qui pèsent sur les organismes (CNRS, INSERM
etc.) notamment à cause dune politique budgétaire qui dote
généreusement lANR aux dépens des laboratoires et des équipes ?
À toutes ces questions le directeur de cabinet souligne quil nest en
rien habilité à répondre et quil na pas le moindre mandat pour ce
faire. Quand il ajoute que par ailleurs les questions ne lui ont pas été
transmises à lavance, plusieurs membres de la délégation lui font
remarquer quil ny a pas là de véritable « scoop » puisque cela fait
des mois que ces questions sont posées, sans réponse, au ministère.
Jinterviens moi-même ensuite au nom de SLU en soulignant que tout en
étant le dernier-né des participants à cette rencontre, SLU nen est pas
moins lexpression dune inquiétude profonde des collègues de
lenseignement supérieur quant aux effets de la loi LRU sur les
conditions de lexercice de leur profession et même sur la nature de
luniversité dans laquelle ils seront amenés à lexercer. Je souligne
que nous sommes radicalement opposés au présidentialisme exacerbé que
cette loi met en place de façon exorbitante par rapport aux traditions
universitaires en France et partout ailleurs dans le monde. Jajoute
enfin que cette concentration du pouvoir nest pas seulement inique,
mais quelle conduira à des blocages du système en divers points car
elle peut savérer inapplicable.
Un échange vif a ensuite lieu entre le directeur de cabinet et dautres
collègues de la délégation sur la « commission dAubert » dont
lobjectif, selon le Ministère, nest que la simplification
administrative alors que les organisations syndicales y voient une des
modalités de lattaque contre les organismes.
La délégation refuse de sengager dans des échanges sur tel ou tel point
singulier, pas plus quelle nentend accepter la lecture quelque peu
polémique que fait le représentant de la Ministre des demandes
budgétaires ou de création de postes, laissant penser quil est
proposé en loccurrence de déshabiller Pierre (les étudiants) pour
habiller Paul (les personnels).
Avant que nous ne quittions la salle sans le moindre résultat, moins de
trente minutes après le début de la rencontre, Jean Fabbri propose que
lentrevue qui a été obtenue par le SNESUP avec la Ministre pour le
lendemain, vendredi 7 décembre, à 12 h se transforme en une réunion
collégiale avec lensemble des membres de lactuelle délégation pour de
vraies discussions. La proposition du SNESUP est rejetée par le
directeur cabinet arguant du fait que lon ne peut changer la nature
de lentrevue demandée par le syndicat en question.
A la sortie du Ministère nous rendons compte aux collègues présents de
ce qui a été dit durant cet entretien en soulignant combien ce dernier
présage une lutte qui ne va pas sarrêter demain
Jean-Louis Fournel (Paris , représentant de « Sauvons luniversité » (SLU)
http://www.sauvonsluniversite.com/spip..php?rubrique2
<http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?rubrique2>
Re: CR de la délégation reçue au ministère le 06/12
Il faudrais vraiment que la coord national sois en relation etroite avec les assos de chercheurs, afin de toujours faire des manif ENSEMBLE !
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