Changement de methode?

Excepté quelques militants de l'UNI et autres groupuscules minoritaires, une chose nous rassemble tous ici: notre volonté de supprimer cette loi qui accentue la ghettoïsation entre les universités.

Une fois cela dit, comment fait on? Quelle méthode utilise on?

Comme beaucoup, j'ai cru que le blocus total était le seul moyen pour un mouvement étudiant de se créer, or il n'en est visiblement rien.
Cette méthode voulue par certains, de se mettre le plus vite possible en grève, négligeant le long travail d'information absolument nécessaire, est aujourd'hui lourd de conséquence pour ceux qui souhaitent comme moi un retrait de la loi.

Le blocus a eu pour conséquence de vider les facs. Le principe de grève active, censé éviter ce problème, n'a en fait rien arrangé.
Aujourd'hui, le mouvement semble s'effondrer sur lui même. Si nous continuons dans cette voie, la suite du mouvement est toute tracée: les étudiants vont voter pour la reprise des cours, puis les CRS viendront sortir par la force les grévistes, donnant l'image d'un pouvoir courageux qui ne cède pas face à « des syndicats minoritaires et violents ». En terme d'image, il y a quand même mieux !

Pour espérer gagner sur notre revendication (abrogation pure et simple de la loi Pecresse) nous devons anticiper ce processus de reprise des cours.
Nous devons faire revenir les étudiants sur les campus, en appelant à la reprise des cours, à l'exception de jours banalisés pendant lesquels nous irions tous aux manifs. Ainsi, de 2000 personnes (dont 1500 lycéens!) nous pourrions espérer créer un véritable mouvement de masse contre cette loi. Nous devrons en même temps expliquer aux medias que la reprise partielle des cours ne marque pas la fin de la grève, bien au contraire elle marque une nouvelle étape dans le mouvement.

Pour toutes ces raisons, j'appelle les étudiants grévistes, dont je fais partie, à appeler à la reprise partielle des cours en AG, en n'attendant pas que des consultations organisées par les présidents viennent décrédibiliser notre mouvement.


Clément.

désolée je pense que c'est un peu tard pour nous demander notre avis.. il faallait faire ça dès le début au lieu de nous imposer une grève générale

Ouai là c'est trop tard. Le mal est fait et il fallait réfléchir aux conséquences d'un blocage prématuré bien avant de le faire. Plus rien ne pourra freiner un mouvement qui est, depuis quelques jours, sur la pente descendante ... car décrédibilisé aux yeux de ceux qui sont opposés à la loi LRU mais qui ont aussi très mal vécus le blocage de leur cours.

Et puis il n'y aura pas d'abrogation, tout le monde le sait. D'autant plus qu'une re-re-renégociation a déjà eu lieu ...

Clément, t'es tu déjà poser une question simple !!

Pourquoi retirer une loi pour une minorité ??

lilavie a écrit:désolée je pense que c'est un peu tard pour nous demander notre avis.. il faallait faire ça dès le début au lieu de nous imposer une grève générale

grève générale, démocratie, vous avez de gros problèmes avec les définitions niveau collège quand même.

A mon avis, il n’est pas trop tard pour abroger cette loi qui ghettoïque certaines universités.

Et puis contrairement à ce qui à été dit, je suis absolument convaincu que le mouvement n'est pas minoritaire.
Si comme certains, on considère que ce mouvement, c'est par exemple les abrutis qui s'amusent à lancer 3 manifs sauvages- jeudi dernier dans Paris- alors qu'une manif unitaire était organisée (il s'agit bien de ce groupuscule d'incompétents bourgeois qu'est la LCR), alors oui il est minoritaire.
Mais ce mouvement est beaucoup plus large. Je suis persuadé que les étudiants opposés au blocage sont dans leur grande majorité également contre cette loi. Et si certains ont refusés de l'accepter en caricaturant leurs positions, c'est que leur situation minoritaire les a conduit à la radicalité.

Voila, pour ces raisons, je crois que nous pouvons encore gagner cette mobilisation. Mais nous devons changer radicalement de méthode. On doit réinvestir les facs, informer les étudiants sur cette loi, introduire l’idée que la reprise des cours ne signifie pas arrêt de la mobilisation.

Rushkoff a écrit:

lilavie a écrit:désolée je pense que c'est un peu tard pour nous demander notre avis.. il faallait faire ça dès le début au lieu de nous imposer une grève générale

grève générale, démocratie, vous avez de gros problèmes avec les définitions niveau collège quand même.

=> blocage, si tu as du mal à comprendre

On a rien imposer, il fallais venir au AG...

pour se faire huer ? ouais ok morte de rire

Lundi on a pas hué des etudiants pour la loi...

et ceux contre le blocage ? ? ? ? ? ?
c'est bien ce que je disais

deja j'ai pas vu une seule ag sans "huage" si le terme existe

ensuite je ne suis pas forcement pour la retrait de cette loi mais plutôt pour mieux la définir et éviter les abus ou la valorisation de certaine fac par rapport au investissent prive un certain contrôle

Je comprends pas pourquoi bloquer une fac pour quelque chose qui pourrait se produire... pourquoi ne pas négocier avec le gouvernement l'assurance qu'il ne se désengagera pas de la fac? Pourquoi ne pas signer des accords qui porteraient sur X années sur les fincancements de l'université? en résumé pourquoi aller à l'affrontement quand il pourrait y avoir possibilité de négocier?

Peut on revenir sur le fond et parler dans cette rubrique de la méthode à employer dans cette mobilisation, en évitant de partir dans des débats stériles comme: -vous ne nous écoutez pas -vous avez cas venir en AG -oui mais on se fait siffler -blablabla.

Clément

Clément en grève... a écrit:Peut on revenir sur le fond et parler dans cette rubrique de la méthode à employer dans cette mobilisation, en évitant de partir dans des débats stériles comme: -vous ne nous écoutez pas -vous avez cas venir en AG -oui mais on se fait siffler -blablabla.

Clément

Euh.. je me trompe où tu es dans le forum dédié à la non poursuite du blocage et de la grève Parrait bizarre de demander dans le forum qui est dans l'opposition de tout ce blocus/blocage/grève qui se passe en ce moment à l'université, non ?

Les grèvistes et bloqueurs n'arrivent pas à saisir le fait que si beaucoup d'étudiants ne sont pas au AGs, c'est bien parce que la majorité de ces derniers savent quelles sont totallement anti-démocratiques. Ils saisissent encore moins le fait qu'il y a peut être parmis tous cela beaucoup qui sont pour cette loi qui fait tend débat, mais n'osent pas forcement le dire ouvertement, ayant vu ce qui leur tomberait dessus.

2000 étudiants dont 1500 lycéens. Je suis désolé de dire cela mais c'est vraiment ridicule. Je comprend totalement que les lycéens puissent se renseigner sur l'université pour certains qui veulent y faire leurs études supérieures, mais ils ne sont pas réellement à même de juger de l'état ou encore de la qualité de l'enseignement dans l'université. Faut être un peu réaliste de ce côté la. Je sais, ça pêche un peu de ce côté la pour les grévistes et bloqueurs.

Commencez par arrêter d'imposer ce blocage à la majorité qui réclame le droit d'étudier. C'est dingue comme ce droit la est bafouer dernièrement. Après on pourra en discuter tous ensemble.

Je suis en effet clairement contre la loi Presse, et c'est notamment ici que je viens en débattre parce que je veux discuter avec tout le monde. Je ne crois pas que le rôle de ce forum soit de créer un apartheid idéologique dans lequel étudiant grévistes et non grévistes auraient interdiction de parler entre eux.


Je suis donc farouchement contre la loi Pecresse, j'écoute ceux qui y sont favorable, mais je pense toujours qu'elle crée (ou accentue) un processus de ghettoïsation d'une part a cause de l'introduction de fonds privés (une entreprise financera plus la Sorbonne que Paris 8 ou 13), et d'autre part parce que cette loi casse le principe de sectorisation (voir article 20 de la loi) censé assurer une (aujourd’hui insuffisante) mixité sociale au sein des facs.
D'autre part, je pense que certaines filières, type philo; sociologie; arts; etc. vont être touchée par cette loi, parce que la logique de l'apprentissage n'est pas (toujours) compatible avec celle de l'entreprise et de ses règles du jeux financières.

Sur la question du blocus, tu n'as visiblement pas lu mon message, puisque j'appel à la reprise des cours. Cependant, pour moi, cette reprise ne marque absolument pas une fin du mouvement. Bien au contraire, c'est à mon sens le seul moyen pour le mouvement de se massifier pour gagner. Je te renvoie à ce que j'ai écrit (plus haut!) pour expliquer pourquoi je suis favorable à l'établissement de cette nouvelle méthode.

Clément

Merci Clément ! Et dire qu'il aura fallut que je me fasse pratiquement 3 semaines de dépression ( genre mais que des abrutis, que des abrutis ils vont faire s'effondrer le mouvement avec des méthodes comme ça ...) surtout aprés chaque AG où j'en ressortais de plus en plus dégoûtée. Et aujourd'hui je vois enfin un post sensé d'un anti-LRU (ex)bloqueur. Franchement j'ai cru que ce moment n'arriverait jamais.
Question: au sein du mouvement grévistes, d'autres en ont pris conscience, ou bien ils sont bloqués toujours au stade radicale ?

J'adore voir la pretention, elle est belle. "Quelqu'un a vu ce qu'était la vérité, efin ce que je pense quoi?"

Merci Christelle pour ton message.

Mais à mon avis, il n'y a pas que des abrutis chez les bloqueurs. En fait parmi ceux qui prônent cette mauvaise méthode, il y à deux catégories:
- D'abord en gros les cadres des JCR et autres mouvements politiques qui se branlent totalement de la LRU, et qui espèrent simplement, en radicalisant à outrance, pouvoir recruter quelques jeunes militants parmi les plus radicaux.
- Et puis la masse des grévistes, qui sont moins attachés à ces groupes, et totalement honnêtes dans leurs combat contre la loi, mais qui sont (comme moi) marqués par la mobilisation du CPE ou il nous est apparu que le seul moyen pour nous faire entendre était le blocus total. C'est cette seconde partie que l'on doit convaincre.


En réalité, le mouvement du CPE ne s'est pas construit comme cela, puisque avant la phase de blocus, des mois d'information sur le CPE avait eu lieu.
Aujourd'hui, le blocus trop rapide à déplacé la problématique, de la question de la LRU -pour ou contre?- (ou notre mouvement est majoritaire) à la question du simple blocus/déblocus (ou le mouvement s'est retrouvé souvent minoritaire).


Clément

Ok Clément, j'avais cru ressentir ça aussi parmis certains bloqueurs. Par contre, il n'a point de prétentions dans le fait d'avoir traité les bloqueurs d'abrutis. Je vous montre juste mon sentiment d'énervement aprés chaque AG ( d'ailleurs je n'y vais plus à cause de ça ) et encore je suis restée vachement soft. En dehors des AG, je ne mets pas tous les bloqueurs dans le même sac quand je suis calme ( ce qui était trés dur quand je sortais des AG ), tout comme les antiblocages ( dont moi) ne sont pas pareils: il ya les pro LRU, il ya ceux qui veulent seulement les cours , puis il ya les anti LRU ( toujours moi ).

Pas de problème, on s'est compris!
Mais je pense que ceux qui partagent notre point de vue doivent revenir en AG pour porter cette parole.